Samedi 25 Janvier 1964

16 Décembre 2012 , Rédigé par patricks Publié dans #JOURNAL POSTHUME IMAGINAIRE

J'écris ces lignes à presque deux heures du matin, et nous sommes le 26 janvier, dimanche.

Après les dernières répétitions, la pièce a commencé à 21h00. J'étais morte de trac et je me suis lancé.

Tout s'est passé comme dans un rêve.

J'ai eu droit à huit rappels, et Bel Gazou est venu m'embrasser, ce qui ne lui ressemble guère.

Alice, dont j'ai dit qu'elle était un peu en retrait hier, m'a lancé : "Tu iras loin".

C'est le plus beau jour de ma vie.

Tard dans la soirée, Bel Gazou m'a dit que l'on ferait vingt neuf autres représentations en province, et que si tout va bien, nous reprenons la pièce cette-fois au Palais Royal l'an prochain.

J'ai l'impression que Muriel Baptiste est née ce soir et non un dimanche 11 juillet en pleine guerre à la clinique des Bournes à Lyon.

Marie-Claire et le journal local ont fait des photos.

Et j'ai répondu à ma première interview.

J'avais gardé ma robe de Gigi qui me serre, et j'étais intimidée.

A partir d'aujourd'hui commence une ère nouvelle pour moi.

Huit rappels, vous savez ce que cela fait ? Huit rappels.

Huit rappels et l'on m'applaudissait moi, Muriel, alors que Paul Guers est un artiste très connu.

J'ai l'impression de rêver.

Muriel en Gigi 1964

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