Samedi 28 juillet 1973
Guy Lux est en couverture de Télé Poche pour le retour d’Intervilles, tandis qu’en photo couleurs page 2, on retrouve une actrice des années 70, Anna Gaël.
C’est la semaine du départ en vacances à Bagnoles de l’Orne.
Il n’y avait rien d’intéressant à la télé ce samedi, seulement en soirée « Intervilles » et le cinquième épisode du « Virginien », « La décision ».
« Les indiscrétions d’Aglaé » présentent sur deux pages le tournage du feuilleton « Le soleil se lève à l’est » avec François Dunoyer, que je verrai au printemps 1974.
Les autres articles sont consacrés à Isabelle Huppert, alors débutante, et à deux feuilletons, « Chéri-bibi » avec Hervé Sand et « Un certain Richard Dorian » avec Vania Vilers.
Je n’allais, sans poste de télévision, rater grand-chose, en vacances. Les étés 1972 et 1973, je les ai passés à rêver de Muriel Baptiste. Je portais ma chevalière avec M gravé à l’intérieur.
Je n’avais absolument pas conscience en cet été 1973 que c’était le chant du cygne de la carrière de ma muse.
Vendredi 27 juillet 1973
Retour à 20h35 à la place de « Haute Tension » de « Opération vol » avec Robert Wagner, pour une troisième série d’épisodes. « Le coffre du casino » inaugure ces huit épisodes inédits. En co-vedette, dans le rôle du père du héros, on découvre Fred Astaire.
Après 1975, « Opération vol » ne sera plus rediffusé et comme « Match contre la vie » ou « L’immortel » sombrera dans l’oubli. A l’époque, la série était populaire et l’on peut s’étonner d’une programmation en plein été.
Je précise que j’ai revu la série en DVD et que cela a pris un sacré coup de vieux, malheureusement. Il vaut mieux rester sur son souvenir.
Une semaine de plus de juillet s’achève.
Si je ne pense qu’à Muriel, elle persiste à être absente du petit écran, cela dit, je vais partir en vacances, ce n’est pas le moment qu’elle commence un feuilleton! Cette catastrophe ne se produira pas.
En fait, cela arrivera le 24 juillet l’année suivante, où je raterai « Un curé de choc », alors que nous sommes partis le 23 !
Jeudi 26 juillet 1973
La série « Les aventures de M. Pickwick » continue à 12h30.
La seule chose intéressante à voir est en soirée sur la 2 « L’Odyssée sous-marine de l’équipe Cousteau ». Ce cinquième volet s’intitule « Hippo ! Hippo ! ».
Juillet 1973 ne restera pas mémorable au niveau télévisuel. Fort heureusement, cet été-là, je me passais du poste de télévision. Je rêvais à ma chère Muriel Baptiste, dont je ne doutais pas un instant que j’allais la revoir à la rentrée. Je m’imaginais qu’elle était une plus grande vedette que ce qu’elle était dans la réalité. Penser à l’époque qu’elle serait oubliée après 1974 était une chose inimaginable. Pour moi, une grande aventure commençait, dopée par la performance de Muriel en Marguerite de Bourgogne.
Yvette Baptiste dans la vraie vie était loin d’être une star, mais avec mes yeux d’adolescent, je ne réalisais pas qu’elle manquait de notoriété. C’est après l’été qu’en cette année 1973, j’allais me rendre compte que la carrière de ma bien aimée princesse du rail battait de l’aile. Or, cette femme est unique, irremplaçable. Encore aujourd’hui, 45 ans après, elle me manque et a laissé un grand vide.
En 1979, éloignée du métier depuis six ans (ses derniers tournages datent de 1973), elle fut hospitalisée à Paris, et voici ce qu’elle voyait de sa chambre. Le lieu, l’hôpital Saint-Louis, est classé monument historique et resté tel quel, sauf que Muriel hélas, n’y est pas et ne reviendra pas.
Mercredi 25 juillet 1973
La morosité continue. Les deux feuilletons « Un homme, une ville » et « L’éloignement » sont au programme, Herbert Pagani à « Miditrente », et le dernier épisode de « La duchesse d’Avila » en soirée.
Que dire de cette journée anémique ?
Je pense qu’il devait faire beau, que je devais sortir au soleil et rêver à ma chère Muriel Baptiste.
J’aurais bien regardé Fernandel dans « Sénéchal le magnifique », mais c’est diffusé sur la 3.
Mardi 24 juillet 1973
Heureusement que le départ en vacances approche, parce qu’il n’y a vraiment rien à la télé. A 12H30, « Les aventures de Monsieur Pickwick ».
Un film sur la 2 à 14h30, « Alerte en Extrême-Orient » de Ronald Neame (1958) avec Peter Finch. Je ne sais plus si j’ai regardé.
Le soir aux « Dossiers de l’écran », la deuxième partie des « Misérables » avec Jean Gabin.
Et c’est tout !
Lundi 23 juillet 1973
Chez Danièle Gilbert, Herbert Pagani est l’invité du mois, et non de la semaine, et est en direct de Hasparen.
« L’amour du métier » se termine enfin. Feuilleton qui ressemble à un documentaire, et d’un ennui mortel.
Sur la 2, à 21h35, on peut regarder « Le défi », le jeu des frères Rouland avec Marie Laforêt et Jean-Claude Massoulier.
Mais bon, c’est une journée télévisuelle bien terne. Les deux feuilletons, « Un homme, une ville » et « L’éloignement » peinent à me captiver.
Dimanche 22 juillet 1973
Le film de l’après-midi sur la deuxième chaîne est « Surcouf, le tigre des sept mers », avec Gérard Barray.
Maigrelet, ce dimanche nous propose sur la Une un « Tarzan » avec Johnny Weissmuler, « Tarzan et les amazones ».
J’ai regardé mais n’ai rien compris au film du dimanche soir, « Clérambard », avec Philippe Noiret.
Pas de « Chapeau melon et bottes de cuir », l’après-midi, la série reviendra en septembre le vendredi soir avec d’autres épisodes inédits.
En bref, en juillet 1973, non seulement, il n’y avait pas Muriel Baptiste, mais il n’y avait carrément rien du tout à voir. Ou alors, ce dimanche, il fallait capter la 3 pour voir « Nous serons des étrangers », le deuxième épisode de « Hawaii Police d’état ».
Samedi 21 juillet 1973
En couverture de Télé Poche, Corinne Marchand pour le feuilleton « Un homme, une ville ».
Une starlette, Claudia Golling, allemande, a les honneurs de la photo couleurs page 2 pour le feuilleton « L’éloignement ». On ne la reverra que dans un épisode des « Brigades des tigres », mais sa carrière allemande ne dépassa pas les années 70 et une quinzaine de rôles en totalité : moins que Muriel à laquelle on ne concédait pas le moindre article en cette année 1973.
« Les indiscrétions d’Aglaé » proposent des articles sur Véronique Jannot, Virginie Vignon, une adaptation télé de « Frankenstein », Robert Conrad, Jacques Fabbri et Catherine Larré, une actrice enfant de huit ans dont la carrière se limita à un rôle, celui d’Alice au pays des merveilles qui fait l’objet de l’article dans la série « Les Cent livres de l’homme ».
A 14h15, dernier épisode de « Maya » : « Mirrican le magicien ». Comme il n’y a pas de fin, la série ayant été annulée aux USA après une saison, le commentateur français en fin d’épisode déclare que les héros retrouveront leurs parents. Des fins françaises fabriquées, il en existe pour des séries américaines comme « Au cœur du temps », et lors de la première diffusion des « Envahisseurs », la diffusion de l’épisode « Contre attaque » censé être le dernier, ce qui n’est pas le cas.
Rien d’intéressant ce samedi, il faut attendre en soirée « Jeux sans frontières » au Pays Bas à Arnhem, puis du quatrième épisode du « Virginien », « L’étalon sauvage ».
Vendredi 20 juillet 1973
Mort de l’acteur Bruce Lee, qui a lancé la vague des films de karaté.
A 12h30, Herbert Pagani reçoit Carlos et Noëlle Cordier chez Danièle Gilbert.
A 15h15, 12e épisode de « Maya », « La merveilleuse histoire de Whitney Markham ».
Le soir, après « L’éloignement » et « Un homme, une ville », je regarde le cinquième et dernier épisode de « Haute Tension », « Attention au faux pas », qui me permit de connaître Ida Lupino. Je l’avais vu en fait au début de l’année dans un épisode de « Columbo », « Accident », dont j’ai parlé sur le blog, mais je n’avais pas fait attention à elle. Ida Lupino (1918-1995) est davantage connue comme réalisatrice que comme comédienne.
Et voilà, une semaine de plus à rêver de Muriel, chose qui était alors à son sommet, mais sans sa présence à l’écran.
Privé de télévision en vacances, à Bagnoles de l’Orne, je penserai à elle chaque minute de cet été 1973
Jeudi 19 juillet 1973
Je ne me suis pas précipité pour voir le 2e épisode de « Monsieur Pickwick » à 12h30.
A 15h15, on approche de la fin, c’est le 11e épisode de « Maya », « Le temple au trésor ».
J’étais bon public à cette époque. Cette série pour enfants ne me captiverait pas aujourd’hui (alors que j’aime « Daktari »).
Le soir, il y avait le 4e volet de « L’odyssée sous-marine de l’équipe Cousteau », « Le sourire du morse ».